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#2 Un café avec... Pauline, ostéopathe auto-entrepreneure

10 octobre 2018 Mis à jour le 11 octobre 2018 Par
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Aujourd’hui, la parole est à Pauline, 25 ans, ostéopathe douce et auto-entrepreneure appliquée. Après un baccalauréat scientifique, Pauline a fait une école d’ostéopathie en région lyonnaise d’où elle est originaire. A l’issue de ses cinq années d’études, elle a dû quitter sa région natale pour pouvoir s’installer en tant qu’ostéopathe, un éloignement nécessaire « il y a trop d’ostéopathes à Lyon et je ne pouvais pas m’installer par ici ». Rencontre.

Les débuts comme auto-entrepreneure

  • Lyonnaise d’origine, te voici aujourd’hui auto-entrepreneure en Charente : comment en es-tu arrivée là ?

Ce n’est pas véritablement un choix ! Quand on exerce en ostéopathie, on est profession libérale : on est soit en micro-entreprise, soit au régime réel à partir d’un certain chiffre d’affaires. En réalité, on débute tous comme auto-entrepreneurs justement pour le chiffre d’affaires. A la fin de notre formation à l’école d’ostéopathie, nos professeurs nous disent de devenir auto-entrepreneurs. On a des formations sur ce sujet, ils nous expliquent comment faire, comment obtenir le statut, quels papiers remplir etc. On nous explique que tant qu’on n’a pas beaucoup de frais, ce n’est pas utile de prendre un autre statut. Micro-entrepreneur c’est très bien !

 

  • Comment as-tu débuté ton activité et trouvé tes premiers patients ?

J’ai commencé par des remplacements à Lyon, où j’ai remplacé mon tuteur de mémoire d’école d’ostéo. Pour en trouver d'autres, j’ai utilisé des groupes facebook, les sites de syndicats d’ostéos, et même des sites de petites annonces. Puis je suis partie en Charente-Maritime où j’ai continué les remplacements. Là-bas, j’ai fait une étude de marché, pour voir la dynamique de la région, connaître des gens dans cette nouvelle région, et trouver un endroit où m’installer. L’étude de marché était importante pour connaître la concurrence également. Il y a énormément d’ostéos en France, il faut donc vraiment prendre en compte cet aspect-là pour s’installer.

J’ai fini par trouver un local quelques mois plus tard. Une réflexologue qui voulait partager son local dans un cabinet paramédical m’a contactée. Le problème est qu’elle était située dans un coin où il y avait beaucoup d’ostéos. Mais j’ai remarqué qu’il n’y avait que des hommes, et je me suis dit qu’être une femme était un avantage pour me démarquer, surtout grâce à ma spécialité qui est le périnatal. J’ai donc décidé de m’installer !

 

Le statut et l'activité

  • Le statut autoentrepreneur est particulier. Il a beaucoup d’avantages, mais aussi des inconvénients. Pour toi, quels sont les principaux avantages et inconvénients ?

Ce que je préfère c’est de travailler comme je veux ! Je choisis mes horaires. Si je veux recevoir à partir de 8h, je le fais ; pareil si je veux prendre des patients jusqu’à 21h. Alors c’est sûr : ça me fait des journées de dingue ! Mais c’est moi qui le veux et ça change tout. Je travaille pour moi. C’est vraiment sympa d’avoir une grande liberté. Si je m’occupe de tous mes patients dans la matinée, je ne suis pas obligée d’attendre la fin de journée pour rentrer chez moi.

Concernant le statut, c’est très pratique : tout est calculé sur internet, tu n’as pas tant de paperasse que ça, tu n’as pas de compta à suivre. C’est simple, clair net et précis !

Ce qui me gêne le plus, c’est le fait de ne déduire aucun frais ! C’est dû à ma situation mais je fais beaucoup de kilomètres, j’ai donc beaucoup de frais et c’est ce qui me dérange le plus. Et lorsque je cherche à me renseigner, je ne sais pas à qui m’adresser. Les comptables ne sont pas concernés puisqu’on a pas vraiment de comptabilité, et ils se basent sur des estimations mais ostéopathe c’est très très aléatoire. On ne peut pas vraiment anticiper ce qui arrivera.

A part ces aspects-là, la situation me convient ! Je travaille en cabinet, j’ai donc des collègues, je ne me sens pas seule et j’aime vraiment ce que je fais.

 

  • Quand on travaille pour soi, est-ce qu’on est autoentrepreneur 24h/24 ou est-ce qu’on déconnecte ?

Je n’ai pas l’impression de vivre l’entrepreneuriat 24h/24 ! Je ne travaille pas de chez moi, mais c’est vrai que je ramène des dossiers à la maison.

Ah et si ! Je dois gérer mon agenda sans cesse ! En fait, je ne m’en étais pas rendue compte mais non on ne déconnecte pas ! Tu réponds aux mails, au téléphone, aux questions peu importe que tu sois au cabinet ou chez toi. Les patients appellent de 8h du matin à parfois 21 heures.

Parfois ça empiète sur ma vie privée. Par exemple, en vacances, je suis obligée de répondre au téléphone pour réserver mes consultations de la semaine où je rentre. Donc en fait, non je ne déconnecte pas. Je ne suis pas auto-entrepreneure 24h/24 mais je le suis 7 jours sur 7. Mais c’est normal, je travaille pour moi, alors forcément j’ai vraiment envie que ça marche !

 

  • Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour l’avenir ?

De grossir ma patientèle ! Malheureusement, je sais que je ne pourrais pas retourner en région lyonnaise, à part si professionnellement ça se passait mal. Et donc je ne le souhaite pas ! Mais j’aimerais vraiment avoir plus de patients, et pouvoir réellement vivre de mon métier.

 

Le mot de la fin

  • Un conseil à ceux qui veulent se lancer ?

En ostéopathie, on nous vend beaucoup de rêve ! On nous vend quelque chose de beau, de facile de lucratif. Mais ce n’est pas la vérité. L’ostéopathie c’est un métier-passion, il ne faudra pas compter ses heures ! Il faut en avoir conscience : de la gestion des dossiers, au ménage du cabinet en repartant, et en passant bien sûr par les consultations, il y a beaucoup à faire. La concurrence est rude, je ne sais pas si dans dix ans je pourrais toujours vivre de mon métier. La plupart des ostéopathes qui sont installés aujourd’hui sont au moins sur deux cabinets. C’est la passion qui fait qu’on va se donner à fond, c’est la passion qui motive et qui doit animer ! Il ne faut pas devenir ostéo pour l’argent, il faut devenir ostéo par vocation.

 

Vous pouvez retrouver Pauline sur son propre site ou sur doctolib, n'hésitez-pas !

 

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